L.A.S., samedi soir (1871 ?), à un ami.
1 page in-8.
L’auteur s’adressant à un ami, demande les coordonnées de Monsieur d’Armaillé auprès duquel il souhaite lui-même se recommander. Il évoque également une « affaire académique » qui pourrait concerner la candidature de l’auteur à un fauteuil d’académicien. Edmond About fut élu à l’académie le 24 janvier 1884 au fauteuil de Jules Sandeau (n° 11) : « L’affaire académique marche bien ; nous avons à lutter contre M. Guizot qui défend un candidat à outrance, mais M. Thiers est très bien pour nous, il a mis ses meilleurs amis en campagne. »
L.A.S., 8 septembre 1875, au député Denis Benoist-d'Azy.
1 page 1/2 in-8.
Le vicomte de Cumont remercie le député Denis Benoist-d’Azy pour sa « très aimable et très obligeante réponse » concernant son neveu. Il le prévient que ce dernier « s’embarquera sûrement à l’époque fixée pour le départ du navire qui doit le conduire en Cochinchine… » et en profite pour le remercier de lui avoir accordé une lettre de recommandation destinée à Jules-Georges Piquet (1839-1923), alors directeur de l’Intérieur en Cochinchine. « Si loin des siens, n’ayant là bas (sic) aucunes relations, le pauvre garçon aura grand besoin d’appui, de conseils, et votre lettre lui sera précieuse. »Note manuscrite à la plume d’une autre main dans la marge gauche du recto « Autographe de Mr de Cumont ancien Ministre de l’Instruction publique. »Petites taches de colle dans la marge haute (sans atteinte à l’écriture).
3 L.A.S., Paris 4 juin 1840, 27 mars 1847 et Angers 22 juillet 1850, à la comtesse de Macheco.
1840. 8 pages in-12, adresses.
Intéressante correspondance adressée à l'écrivain Madame la Comtesse de Macheco.4 juin 1840 : Belle lettre de conseils et de recommandations pour les livres de la Comtesse. Il la remercie de sa lettre. "Remerciez mille fois M. de Macheco de son empressement et de son indulgence. Veuillez aussi vous laisser prendre au mot pour le Feuilleton : j'en désire prodigieusement un de votre main, et vous demanderai si le numéro qui le contiendra ne pourrait m'être envoyé directement par la poste, car je n'ai pas vu une ligne des Journaux du bourbonnais ni de Clermont, jusqu'au présent jours et j'ai appris seulement par vous hier, madame, ce qui m'y intéressait. Surtout je vous supplie de vous mettre à l'ouvrage - pour Marie-Antoinette - et ensuite je vous adresserai la même prière pour Mme Elisabeth en vous offrant quelques archives de famille où vous puiserez des matériaux pleins d'intérêt." Il donne des sources susceptibles de l'aider dans ses recherches : "je ne vois pas que vous ayez consulté un Mr Baulieu, et un mr Fantin de Odoards : tous deux ont écrit d'une manière curieuse sur la Révolution. Le premier a été témoin de beaucoup de faits, le second prétend à la philosophie et présente quelques points de vus piquants. J'avais songé pour moi-même à faire éplucher des livres par un jeune homme, je n'ai rien rencontré d'intelligent. Si Vernillé ( ?) n'est pas devenu un trop grand monsieur, ne pourrait-il pas vous dévouer ses services, maintenant il habite Paris et pourrait fouiller les Bibliothèques."27 mars 1847 : Il a reçu sa lettre et ne perd pas une minute pour y répondre. "Le souvenir s'estime un peu comme la Noblesse, par l'ancienneté ; jugez combien le vôtre m'a rendu heureux lorsque je me croyais un peu effacé de votre mémoire. Il la remercie pour l'application de son excellente idée, mais je crois les difficultés politiques plus difficiles à vaincre que vous ne semblez le présumer. Rien ne se peut sans le concours de monsieur le Duc de B… et les Idées chevaleresques ne lui vont pas. Mr votre cousin que j'ai eu l'honneur de voir auprès du jeune prince à Kirchberg au mois d'octobre allait au devant de tous les projets qui pourraient ajouter à la popularité de son élève sans compromettre les principes d'une bonne éducation, et il m'a exprimé directement sa préoccupation habituelle qui était de partager sa responsabilité et entourer le prince d'un choix de la génération qu'il est appelé à gouverner. C'est donc surtout par lui que vos idées pourraient trouver accés puisqu'elles s'accordent tout à fait avec son propre jugement, et que votre approbation ne peut qu'être un grand encouragement à sa manière de voir notre position."22 juillet 1850 : Il donne des nouvelles de sa mère qui a "subi une affreuse opération au sein droit."
Manuscrit autographe signé, (1927), Les Poèmes.
3 pages in-folio (315 x 203), avec quelques ratures.
Intéressant article littéraire, probablement destiné à la revue du Mercure de France, concernant trois recueils de poèmes de Charles Vildrac (Prolongements), Nicolas Beauduin (Synopses) et René Laporte (Corde au Cou).“Un recueil de vers de M. Charles Vildrac est toujours de conséquence. Cette fois il rejoint, plus mûri et assuré de son esthétique, qui décidément se confond avec son éthique et même sa métaphysique, l’inspiration réfléchie, posée, profonde du livre d’amour… Le thème d’un poème, c’est un cas de conscience. De là cette nécessité d’un parler direct, à qui aucun dehors, aucun ornement ne convient, une absolue nudité. Et plus l’expression est dépouillée, plus au profit de la substance à soi-seule réduite l’austérité du songeur renonce aux apparences et aux attraits de la superficie, plus en devient puissante la magie poétique. Et, au cas présent, elle est absolue.”La critique de Nicolas Beauduin est davantage tournée vers l’aspect même du poème, prenant Mallarmé comme référence. Pour commencer son jugement, Fontainas transcrit le début du poème Nuits de Veille prenant le soin de garder la disposition originale des vers : “D’où provient cette disposition ? Avec les transformations dont M. Nicolas Beauduin, à de fréquentes reprises, a établi la nécessité, dans sa revue “La Vie des lettres” sûrement du poème de Mallarmé, le Coup de dés, de là date l’origine de préoccupations de ce genre. Mais M. Beauduin est loin, à mon avis, d’en avoir tiré tout le parti désirable, et, en particulier, d’en avoir observé, ce qui serait l’essentiel, la significative souplesse.”L’œuvre de René Laporte n’est pas du goût de Fontainas : “Qu’est-ce que ces vers de M. Laporte ? Des projets de poèmes, des matériaux trouvés, assemblés au hasard des rencontres, rapportés, collationnés tels qu’ils se présentent, améliorés si l’on y pense, demeurés à l’état brut si le loisir ou la chance a fait défaut, sans coordination sinon par aventure, sans lien qui les rassemble, jetés là dans un coin et non répartis par masses qui s’équilibrent, se subordonnent, se complètent ou se fassent contraste… Parvenu au terme (du poème), on ne sait ce qu’on a lu, on est accablé et déçu : rien ne reste.”
L.A.S., 12 janvier 1860, à un confrère.
1 page in-8, 213 x 134.
Intéressante lettre concernant l'un de ses ouvrages, vraisemblablement Gaston paru chez Hachette en 1860 dans la collection Hetzel au format in-18. « J'avais prié Leneveux de me faire tirer quelques exemplaires sur beau papier. Tout ce qu'il a pu, je vous l'offre : j'ai eu vingt de mes petits livres sur papier un peu plus fort, un peu plus glacé que les autres… Les presses employées pour cette publication se refusent aux larges marges. »Pliure au centre de la feuille et trace de colle et vestige de papier au dos.
L.A.S., Mardi 25 (après 1920)
2 pages in-8, en-tête Clos de Madrague, Ste Maxime sur Mer, Var.
Belle lettre de mise au point à propos d'une revue. “Merci de m'avoir communiqué la lettre (idiote) de M. Falk et votre parfaitement judicieuse réponse. Si l'on en croyait ces messieurs ligueurs, il n'y aurait qu'à se coucher. Cette façon de n'utiliser la vérité que dans la mesure où les adversaires n'en peuvent eux-mêmes dans leur mauvaise foi tirer argument, est la négation même de tout effort. Je laisse ces Jésuites à leur opportunisme.” Il considère les renseignements pris sur deux de ces amis comme quelque chose d'inamical. “Libre à M. Dupin comme à vous de juger ces sources d'argent “suspectes” mais 1° si M. Dupin et vous même aviez commencé par verser à notre entreprise, et sans conditions aucunes comme ont fait mes amis B et C s'en remettant à moi de l'orientation de la Revue des sommes équivalentes, j'eusse compris vos scrupules de participants ; 2° cette hypothèse de participation spontanée et initiale admise, je pense que vous m'auriez fait l'honneur de vous ranger l'un et l'autre à mon point de vue, qui est aussi celui de Delpeuch et de Charpentier, - à savoir que, faite dans un esprit de rapprochement international, notre entreprise est parfaitement fondée à accepter, en dehors des abonnements, toutes sommes nominativement souscriptes par des particuliers, qu'ils soient français comme Baudran, Russes comme Chapiro et Mr Kounetzoff, Allemands comme M. Léon Deutch. Personnalités irréprochables et qui n'engagent en rien d'ailleurs la rédaction de la Revue, où chaque auteur conserve la responsabilité de sa signature. J'ajoute que toute donation étrangère qui nous viendra, comme les premières, de personnalités connues par leur désintéressement d'idées et leur foi dans le rapprochement supranational, seront - à défaut des français qui boudent, - les bienvenues.”
L.A.S., mars 1925, à Henry-Léon Follin
1925. 1 page in-12, 190 x 115, à l'en-tête du 101 rue St Lazare.
Il allait lui écrire, “pour vous parler d'une idée qui touche, indirectement sans doute, mais essentiellement au grand but que vous vous êtes proposé, quand A. Delpeuch me fait parvenir votre belle et judicieuse préface à la lettre du Cte Coudenhove…” Il s'agit de l'avant-propos que Follin écrivit à la Lettre ouverte aux Parlementaires français, par le comte Coudenhove-Kalergi, fondateur de l'Union Pan Européenne de Vienne. Il l'invite pour déjeuner vendredi et demandera à l'éditeur Delpeuch d'être des leurs.
L.A.S., 17 mai 1900, à un confrère.
1900 4 pages in-12, adresse.
Très intéressante lettre évoquant le milieu éditorial au début du vingtième siècle.Il est ravi de découvrir un poète. “Je trouve vos poèmes tout à fait remarquables, et je vous recommande instamment de les publier dans quelques revues, la Plume, l'Ermitage ou la Vogue. Je ne vous parle pas du Mercure parce que vous ne pourriez pas y passer avant un an. Le Veilleur est une pièce de superbe facture et d'idée hautaine. Le Mercure le publiera-t-il ? Je n'en sais rien. Je vous recommande cependant de l'envoyer à Valette. Il ne faut pas oublier que celui-ci ne peut rien recevoir en son propre nom : tous les manuscrits passent par le comité de lecture.” En post-scriptum, Merril ajoute : “Paul Fort ne vous a pas répondu, sachant que je vous écrivais.”
L.A.S., Paris 28 septembre 1868, à un comte.
1868 2 pages et demi in-12.
Il a lu dans le Correspondant un article de vous sur les noms de famille qui m'a fort intéressé et que je vous remercie d'avoir fourni à un recueil dont je suis un des grands-pères. Il lui fait hommage d'un volume moitié archéologique et moitié généalogique… Vous y trouverez tout au début un passage de Montaigne sur les noms qui vous a peut-être échappé - Je désire que ce petit livre soit un témoignage nouveau de ma reconnaissance pour votre belle et curieuse carte historique de l'Alsace, que je viens de recevoir dans mon petit manoir de Franche-Comté, où je l'ai accrochée pour l'instruction de mes voisins et amis.Dessin à la mine de plomb à la dernière page.
L.A.S. Bon de Morogues pair de France, Paris ce 4 mars 1836, à un baron.
2 pages in-4, 265 x 207, adresse.
Belle lettre de recommandation concernant Jules Bataille, désignant sans doute Henri Jules Bataille, futur général de division, et Henry Souque, substitut du procureur du roi.Il lui fait passer la lettre de Jules Bataille, « jeune homme dont l'aisance le mettait à même de travailler sans cesse, sans rétribution, dans le cabinet de M. Saulnier et qui à ce titre l'a constamment accompagnée dans ses tournées départementales. Je connaissais son activité, son dévouement au Roi et son intelligence. M ; Saulnier notre ami commun l'employait constamment dans les affaires d'élection. J'ai donc cru devoir lui écrire et suis prêt à le faire encore si vous le jugez convenable. » Il lui donne l'adresse de Saulnier à Orléans. Ce dernier lui a également indiqué, « comme homme encore plus influent que lui sur les cantons de l'arrondissement de Montargis, M. Henry Souque, substitut du procureur du roi près le tribunal d'Orléans… Je pense (…) que l'un et l'autre peuvent être des agens fort actifs et fort utiles, qui seront heureux de vous servir et d'obtenir de vous une marque de confiance et d'estime. »