Iambes par Auguste Barbier.
Paris : Urbain Canel et Ad. Guyot (impr. G. Doyen), 1832. In-8, 223 x 137 : XXX, 144 pp., (1 f.). — Demi-maroquin marron à long grain à coins, signé de Champs, filets dorés, dos lisse orné de motifs dorés en long, non rogné, couverture et dos conservés.
Édition originale du premier recueil de poèmes de Barbier.Il s’agit de l’œuvre majeure de cet auteur que Barbey d’Aurevilly comparait à Corneille et que Baudelaire désignait comme naturellement poète et grand poète. Ce recueil se compose de poèmes inspirés par la révolution de Juillet 1830 et publiés à partir d’août de cette même année dans « La Revue de Paris » et d’autres journaux comme « La Revue Britannique ». Barbier les réunit dans ce recueil sous le titre "Iambes", emprunté à André Chénier.Indigné de voir les "Trois Glorieuses" escamotées par Louis-Philippe, Barbier se positionne comme protestataire républicain et s’inscrit en faux contre les tenants de l’opinion bonapartiste. A 25 ans il se veut le porte parole de la jeunesse et se révèle direct, véhément, avec un langage sobre mais percutant.Le recueil débute par une Préface des éditeurs que Carteret attribue à Philarète Chasles et que d’autres pensent être de Barbier lui-même. Cette préface ainsi que les poèmes "La Tentation" et l’"Iambe IX" n’ont pas été réimprimés.Très bel exemplaire, finement relié sur brochure par Champs ; très légers frottements au dos.Provenance : Eliane Fischer, avec ex-libris. – Docteur H. Stilling, avec ex-libris. Bibliographie : Carteret, I, p. 114. Affiche librairie, Steinlen, Publicité